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02 Octobre 2023
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Produite en plus de neuf millions d’exemplaires en trois générations, cette petite citadine qui a dominé le segment B pendant 25 ans, est à l’origine de nouveaux standards dans le domaine du design, de la sécurité et de du confort.
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L’histoire de quatre grandes marques de l’automobile italienne
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Les Abarth monoplaces record Pininfarina

La chasse aux records.

Battre des records de vitesse et d’endurance a toujours stimulé l’esprit de compétition de Carlo Abarth qui, depuis le milieu des années 1950, construit des monoplaces spéciales dédiées uniquement à cet effet. Conscient de l’importance de l’aérodynamisme, il collabore avec Carrozzeria Pinin Farina pour fabriquer des voitures de course avec des moteurs Alfa Romeo et Fiat.


Les défis ont toujours stimulé Carlo Abarth, qui participe à des courses de motos depuis sa jeunesse, a battu l’Orient-Express à la vitesse et s’est fait un nom pas seulement en Autriche. L’établissement de records est une activité sportive stimulante qui renforce la visibilité et le prestige des voitures et des constructeurs automobiles. C’est précisément ce genre de défi, contre le temps et la distance, que Carlo Abarth apprécie particulièrement.

Dans les années 1950, l’entrepreneur autrichien cherche à établir des relations solides avec les grands constructeurs automobiles italiens. Au cours de cette période, Alfa Romeo a subi de profondes transformations ainsi qu’une réduction drastique de ses activités sportives. Certains dirigeants estiment qu’Abarth est le partenaire idéal pour ne pas abandonner totalement le monde de la course : la collaboration entre les deux constructeurs a donné naissance en 1955 à l’Alfa Romeo 750 Compétition.

Suite à cette expérience, conscient de la qualité des moteurs Alfa Romeo, Abarth décide de mettre sur pied une monoplace record en montant précisément le moteur quatre cylindres à deux arbres de la Giulietta. Pour répondre aux exigences de la classe G, il réduit la cylindrée du moteur de 1298 à 1088 cm3.

Abarth construit un châssis caissonné très léger dans lequel il place le moteur double arbre Alfa Romeo au dos du pilote en utilisant des composants de la Giulietta. Pour optimiser l’aérodynamisme de la voiture, le constructeur autrichien collabore avec Pinin Farina.

La nouvelle du projet d’une monoplace Alfa Romeo-Abarth parvient à la direction de Fiat : le carrossier piémontais en aurait parlé lui-même au président Vittorio Valletta. Carlo Abarth est ainsi sollicité de toute urgence par le constructeur automobile de Turin pour une voiture similaire, qui a été rapidement construite en utilisant le moteur de la Fiat 600, développé auparavant, et des parties du châssis de la Fiat 1100.

Ainsi, les deux monoplaces record – l’Alfa Romeo-Abarth 1100 et la Fiat-Abarth 750 – sont exposées côte à côte sur le stand Pinin Farina au Salon de Genève en mars 1957. Il s’agit de monoplaces basses et aérodynamiques de plus de cinq mètres de long, avec de larges porte-à-faux à l’avant et à l’arrière, un nez effilé, un cockpit en forme de dôme et des garde-boue rétractés - en particulier à l'arrière, qui se terminent par deux longues ailettes jugées utiles pour donner aux voitures de course une plus grande directivité.

Le théâtre des tentatives de record est l’Autodrome de Monza, sur l’anneau grande vitesse, où il n’est pas nécessaire de ralentir pour négocier les virages relevés. C’est précisément pour atteindre et maintenir une vitesse maximale que les monoplaces record Abarth ont été allégées au maximum et équipées de freins à axe unique qui ne sont nécessaires que pour les arrêts aux stands.

La première à prendre la piste à Monza est l’Alfa Romeo-Abarth 1100, le 18 mai 1957.

Modifiée dans certains détails par rapport à la version exposée au Salon de Genève, la voiture parvient à établir six records avant que l’explosion d’un pneu ne vienne interrompre prématurément la session. Les débuts sur piste de sa sœur à moteur Fiat ont été plus heureux : du 24 au 27 juillet de la même année, elle a battu pas moins de quinze records sur longue distance, tandis que trois autres records sur courte distance ont été enregistrés le 28 octobre.

En 1957 Fiat lance la Nouvelle 500 qui ne rencontre pas immédiatement le succès qu’elle aura par la suite. Abarth en élabore une version pour la piste et démontre ainsi la fiabilité et la robustesse de la nouvelle citadine. Après ce succès, il décide de créer une monoplace record avec le petit moteur bicylindre qu’il a lui-même développé. L’entreprise entre dans l’histoire avec pas moins de vingt-huit records battus et incite Abarth à construire de nouvelles voitures record pour promouvoir ses nouveaux moteurs, toujours avec l’aide précieuse de Pinin Farina.


Lancée en juillet 1957, la Nouvelle Fiat 500 ne s’impose pas immédiatement sur le marché automobile : la presse spécialisée et le public n’ont pas été particulièrement convaincus par les qualités du petit moteur bicylindre de cette citadine. Carlo Abarth, quant à lui, se rend compte de son potentiel et décide de développer la voiture et d’aller sur piste : c’est ainsi que prend naissance la Fiat 500 élaboration Abarth.

En février 1958, six records sont battus en sept jours sur l’anneau grande vitesse de l’autodrome de Monza. La décision de convoquer, parmi les pilotes, des journalistes spécialisés faisant autorité a permis à la nouvelle de l’excellent résultat de se répandre rapidement dans le monde entier. Le succès enthousiasme à nouveau les dirigeants de Fiat, en particulier son président Vittorio Valletta. C’est ainsi que la relation entre les deux sociétés change : Abarth obtient un nouveau contrat commercial et des récompenses financières pour chaque record battu. Et ce n’est que le début.

La société Abarth, renforcée par les nouveaux développements, construit une monoplace de record légère et élancée avec le même moteur, en utilisant un châssis tubulaire et une carrosserie aérodynamique, toujours en collaboration avec Pinin Farina. La monoplace Fiat-Abarth 500 est beaucoup plus compacte que ses sœurs aînées et perd ses ailettes postérieures : ne pesant que 368 kg, le moteur bicylindre de 36 ch la propulse à plus de 180 km/h.

La première tentative de record, le 22 septembre 1958, est interrompue par une banale défaillance mécanique et des collisions nocturnes avec les lièvres qui peuplent le parc de Monza. C’est le 27 septembre, après avoir remédié à ces inconvénients, que le véritable assaut des records commence.

L’équipe de neuf pilotes bat pas moins de dix-sept records sur longue distance en terminant l’épuisant marathon le 7 octobre uniquement en raison des conditions météorologiques défavorables. Deux semaines plus tard, le 21 octobre, trois coureurs reprennent la piste et battent six nouveaux records sur courte distance. L’été suivant, une nouvelle session de tentatives permet à l’invincible monoplace Abarth, équipée du petit moteur bicylindre de la Fiat 500, d’accumuler un total de vingt-huit records : un résultat stupéfiant.

Après avoir archivé les grands succès construits autour du petit moteur bicylindre Fiat, l’évolution des monoplaces record Abarth ne s’est pas arrêtée, mais en 1960, les objectifs du constructeur automobile ont quelque peu changé : les records servent désormais à démontrer non seulement la qualité des moteurs de départ, mais surtout la puissance et la fiabilité des élaborations Abarth.

Pour ce nouveau projet, Pinin Farina décide d’affiner encore l’aérodynamisme. Plusieurs modèles sont préparés pour tester différentes solutions, notamment à l’arrière qui varie en forme et en longueur. Tout comme pour la petite monoplace équipée du moteur 500, la nouvelle carrosserie à record est dépourvue des longues ailettes arrière adoptées les années précédentes. De plus, la voiture est beaucoup plus courte grâce à la réduction significative des porte-à-faux au-delà des roues.

Le 22 septembre 1960, la nouvelle monoplace record est équipée du moteur éprouvé à quatre cylindres 750 dérivé Fiat pour établir quatre records sur courte distance, avant que le nouveau moteur à deux arbres d’un litre ne fasse ses débuts : le 1000 délivre un total de 108 ch, soit plus de 100 ch/litre sans suralimentation, une valeur très élevée pour un moteur de course de l’époque qui devait endurer les pénibles courses longue distance.

Le 28 septembre, neuf pilotes sont convoqués à Monza et douze heures après, le premier record est battu à une vitesse moyenne de plus de 203 km/h. Après six autres records battus, il reste à battre le prestigieux record de la distance parcourue en 72 heures, lorsque les conditions météorologiques commencent à se dégrader. Abarth décide de confier la voiture au pilote expérimenté et éclectique Umberto Maglioli. Mais avant que le temps ne s’écoule, la voiture, à cause de la pluie, perd de l’adhérence et, après une série de tête-à-queue, s’immobilise sur un talus en dehors de la piste. Le pilote est indemne mais le moteur n’est plus en mesure de redémarrer. Carlo Abarth n’abandonne pas et commence à faire des calculs : le règlement permet à la voiture de franchir la ligne d’arrivée même avec le moteur éteint, à condition qu’elle soit uniquement poussée par le pilote. Maglioli est ainsi encouragé à compléter la course en poussant la voiture, ce qui ne lui a pas empêché de battre le record des 72 heures précédemment détenu par Ford en parcourant 12 824,545 km à une vitesse moyenne de 186,68 km/h.

Un exemplaire même de Fiat-Abarth 1000 monoplace record Pininfarina est conservé à l’Heritage HUB de Stellantis à Turin, aux côtés de la première Abarth 750 record Bertone de 1956 et de la dernière Abarth 1000 monoplace de 1965.

Les trois monoplaces sont exposées ensemble dans la zone « Records and races » avec d’autres exemplaires qui ont triomphé sur les principaux circuits du monde entier.

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